Résumé:
Les plaines alluviales d’oued Nil et oued Djen Djen, situées dans le Nord-Est de l’Algérie,
occupant la partie aval de leur bassin versant respectif ont fait l'objet de cette étude. Elles forment
des nappes libres et parfois semi-captives et constituées par des alluvions Quaternaires.
Caractérisées par l'abondance en eaux de surface et souterraines, elles sont exploitées pour
l'alimentation en eau potable et en irrigation également. Le développement industriel et surtout
agricole, associé à la croissance démographique dégradent de plus en plus la qualité de ces
ressources. Cette étude repose sur l’évaluation de l'impact des pratiques agricoles sur la qualité des
eaux de la région. L’utilisation abusive d’engrais et l’épandage de produits fertilisants en quantités
souvent supérieures aux besoins des plantes entraînent, par lessivage puis infiltration, le surplus
de ces produits finira dans la nappe d'eau. En effet, la contamination des nappes par les composés
azotées (NO3
- , NO2
-, NH4
+) et phosphatés, est un réel constat. Les résultats ont révélé des
concentrations assez élevées en nitrates dépassant la norme OMS, elles sont comprises entre 50.7
et 358.4 mg/l essentiellement dans la vallée de Djen Djen. Il en est de même pour l’ammonium,
les concentrations sont comprises entre 0.5 et 4.7 mg/l surtout dans la vallée d’oued Nil. Cela est
reliée à l’utilisation non-rationnelle des engrais et des pesticides chimiques. Un autre type de
pollution urbaine a été identifié causé par la contamination par les eaux usées. Du point de vue
biogéochimique, un jeu de nitrification-dénitrification a été clairement identifié dans certains puits
analysés par vallée étudiée. Il s'agit du processus de nitrification observé dans les puits de la plaine
de l’Oued Djen Djen et le processus de dénitrification observé en particulier au niveau des puits
de la plaine d’Oued Nil.