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Les équations différentielles à retard constituent un champ d’étude très important pour modéliser
des phénomènes d’hérédité rencontrés en physique, biologie, chimie, économie, écologie,
etc. Malgré que dans la plupart des modèles, le retard est estimé non indicatif et ignoré pour
simplifier l’étude, il a été prouvé que dans de nombreux cas, le retard joue un rôle dominant
dans plusieurs domaines et que les modèles avec retard fournissent des résultats plus précis et
réalistes que leurs homologues sans retard.
À notre connaissance l’apparition de ces équations remonte au 18-ème siècle, elle est due à J.
Bernoulli, L. Euler, J.L. Lagrange, P. Laplace, S. Poisson et d’autres : Par exemple, en 1728
dans ses expériences sur la corde vibrante et en partant d’une équation aux dérivées partielles
de type hyper bolique, Bernoulli a trouvé l’équation à retard suivante :
y0(t) = y(t − 1),
Mais malheureusement il décida la tenir pour fausse et il est dit qu’il y a eu plusieurs erreurs
à déduire l’équation.
Ce type d’équations est resté cognitive jusqu’au début du 20 siècle et les travaux pionniers qui
établissent le début de la théorie ont été dans la géométrie et la théorie des nombres et les
premiers papiers traitant les équations fonctionnelles retardées linéaires sont dus à Polossuchin
(1910) et Schmidt (1911).
Dans l’âge d’or de l’écologie théorique, l’étude de ce type d’équations connut un essor considérable
avec les séries de travaux de V. Volterra, sur les modèles prédateur-proie et les modèles
de viscoélasticité. Il a utilisé la méthode d’énergie pour étudier une classe générale d’équations
Introduction
à retard non linéaires et il a écrit dans son oeuvre majeure sur le rôle des êtes héréditaires sur
les modèles de la dynamique de plusieurs espèces en interaction.
Il y a eu d’intensives recherches sur le sujet depuis 1940 (surtout en l’ex-Union soviétique).
La régulation sur base de modèles linéaires et stationnaires avec retard fut abordée en 1941
par Y. Zypkin. En 1949 ; A. D. Myshkis a posé les bases de la théorie moderne des EDR. En
particulier, il fut le premier à formuler l’énoncé du problème de Cauchy pour des équations à
retard arbitraire.
Les années cinquante, ont vu une explosion de la théorie qui a été largement développée et les
EDR fait partie du vocabulaire des chercheurs travaillant sur la viscoélasticité, les problèmes
mécaniques, les réacteurs nucléaires, le lux de chaleur, les réseaux de neurones, la combustion,
l’interaction des espèces, les modèles microbiologiques, épidémiologiques ou physiologiques, ainsi
que beaucoup d’autres.
La littérature concernant les EDRs dans cette période est abondante et de nombreux travaux
ont établi des résultats génériques dont on cite les résultats de Krasovskii, qui a étendu la
deuxième méthode de Liapunov aux équations retardées, sans oublier aussi les travaux de Myshkis,
Krasovskii , Bellman et Cooke, Halanay.
Les années suivantes ont donné naissance à un grand nombre de travaux dans cette direction,
et surtout ceux qui concerne l’analyse de la stabilité des équations différentielles, avec un argument
retardé comme Elsgol’ts et Norkin, Hale, Hale et Lunel, Diekmann, Van Gils Lunel et
Walther.
Les équations différentielles avec des retards dépendant de l’état attirent l’intérêt des spécialistes
car elles proviennent largement de modèles d’application, tels que le problème à deux corps
de l’électrodynamique classique [14],[13], le contrôle de position [9],[6], les modèles mécaniques
[20], transmission de maladies infectieuses [34], modèles de population [5],[27], la dynamique
des systèmes économiques [4], etc. En tant que type spécial d’équations différentielles de retard
dépendant de l’état, les équations différentielles itératives ont des caractéristiques distinctives
et ont été étudiées ces dernières années, par ex. lissage [31],[10], équivariance [36], analyticité
[32],[37],[38], monotonicité [16],[33], convexité [30] ainsi que solution numérique [28]. Dans
la théorie des équations différentielles, l’un des problèmes fondamentaux et importants est le
problème de la valeur initiale, il existe de nombreux résultats d’existence, [35] sur les équaIntroduction
tions différentielles itératives spéciales. En 1984, Eder [16] a prouvé l’existence de la solution
monotone unique pour la 2-ème équation différentielle itérative
8>><
>>:
y0(x) = y(y(x)),
y(x0) = x0, x0 2 [−1, 1],
(1)
par principe de contraction. Plus tard, M. Feckan [19] a étudié l’équation différentielle général
2-ème itérative 8
>><
>>:
y0(x) = f(y(y(x))),
y(0) = 0,
(2)
et obtenu la solution locale appliquant le principe de contraction. En utilisant le théorème du
point fixe de Schauder, Wang [35] a obtenu les solutions de l’équation (2) associées à y(a) = a,
où a est un point final d’un intervalle bien défini. Par conséquent, Ge et Mo [20] ont fourni les
conditions suffisantes pour le problème de valeur initiale de (2) associé à
y(x0) = y0,
sur un intervalle compact donné, où les extrémités de l’intervalle sont deux points nuls adjacents
de f. La 2-ème équation non autonome
8>><
>>:
y0(x) = f(x, y(x), y(y(x))),
y(0) = c, c > 0,
(3)
a été étudié par P. Andrzej [1] en utilisant l’approximation successive de Picard, où 0 est
l’extrémité gauche du domaine.
Dans notre mémoire, nous nous intéressons aux travaux de EL-Sayed A.M.A et Ebead H.R
[18, 17] où ils ont étudié le problème
(P)
8>>< >>:
d
dtx(t) = f(t, x(g(t, x(t)))), t 2 [0, T]
x(0) = x0 2 [0, T],
(4)
Sous deux conditions différentielles sur la fonction retard g donée comme suit
(1) g : [0, T] × R+ ! [0, T] est une fonction continue et g(t, x(t)) 6 t.
(2) g : [0, T] × R+ ! [0, T] est une fonction continue et g(t, x(t)) 6 x(t). Le travail de ce
mémoire est alors divisé en trois chapitres principaux :
Introduction
? Dans le premier chapitre : ce titre qui nommé préliminaire nous avons donné quelques
définitions et théorèmes par exemple :
— Théorème du point fixe de schauder.
— Théorème d’Arzela-Ascoli.
? Dans le deuxième chapitre, nous avons étudié l’existence et l’unicité de la solution, et sa
dépendance continue sur les données initiales positives d’un problème de valeur initiale d’une
équation différentielle avec retard dépendant t, et l’unicité de cette solution :
(P)
8>><
>>:
d
dtx(t) = f(t, x(g(t, x(t)))), t 2 [0, T]
x(0) = x0 2 [0, T],
(5)
ou g : [0, T] × R+ ! [0, T] est une fonction continue et g(t, x(t)) 6 t.
? Dans le troisième chapitre, nous traitons l’existence et l’unicité de la solution unique positive
d’un problème de valeur initiale d’une équation différentielle avec retard auto-référence
(dépendant x(t)) i.e. g : [0, T] × R+ ! [0, T] est une fonction continue et g(t, x(t)) 6 x(t) . |
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