Résumé:
Ce travail s’inscrit dans une perspective de valorisation des plantes aromatiques spontanées à savoir les espèces le plus utilisées en médecine populaire : Myrtus communis L. (Myrtacées); Pistacia lentiscus L. (Anacardiacées) ; Lavandula stoechas L. (Lamiacées) ; Calamintha baborensis et Calamintha hispidula (Boissier & Reuter)
(Lamiacées). L’enquête ethnobotanique a révélé que les espèces suscitées sont les plus couramment utilisées et sont généralement, toutes stomachiques, le Myrte et la Lavande sont en plus des antiseptiques respiratoires. Les principes actifs de ces plantes sont les huiles essentielles qui en sont responsables de ces vertus et sont stockées dans différents organes, l’examen microscopique a montré que les 3 espèces de Lamiacées sécrètent leurs huiles essentielles par des poils glandulaires ou trichomes peltés, le Pistachier lentisque par des canaux sécréteurs et le Myrte les stockent dans des poches. Selon la localisation des sites de stockage la préparation de tisanes, adéquate serait l’infusion pour les Lamiacées et la décoction pour le Myrte et le Pistachier lentisque. Les extractions des
huiles essentielles ont été faites par hydrodistillation et ont été soumises à une identification par GC-MS, dont nous avons déterminé l’activité anti-oxydante que nous avons testé par la suite sur des souris pour s’assurer de la présence
ou de l’absence des risques de toxicité. Les résultats obtenus ont révélé que les rendements en huiles essentielles sont respectivement 0,420 % ; 0,268 % ; 0,712 % ; 0,823 et 0,350 %. La chromatographie a identifié les constituants majeurs : l’Eucalyptol et l’alpha-pinène chez M. communis ; beta-myrcene au niveau des huiles essentielles de P. lentiscus ; la Fenchone chez L. stoechas et enfin la Menthone, l’oxyde de piperitone et la pulégone chez C. hispidula. Le DPPH nous a permis de déterminer que les huiles les plus actives sont celles par ordre décroissant, de
L. stoechas, P. lentiscus, M. communis et C. hispidula. Une légère toxicité enregistrée dans les huiles essentielles de C. hispidula due à la présence de pulégone bien que cette espèce donne l’huile essentielle ayant le plus d’effet antioxydant des 4 huiles testées.