Résumé:
Penicillium chrysogenum est une moisissure ubiquiste qui présente une grande importance pharmaceutique
et biotechnologique de par sa production d’une grande variété des métabolites bioactifs intéressants. Parmi eux, nous
pouvons citer les pénicillines, les céphalosporines, les sorbicillinoïdes, les roquefortines, la xanthocilline et la cystine
qui sont dotées d’un grand pouvoir antimicrobien contre les pathogènes, ceci donne de larges applications
thérapeutiques à l’espèce. Les facteurs de culture du microorganisme ont un grand pouvoir sur l’orientation de son
métabolisme. Ils permettent en effet de favoriser la production des métabolites primaires en trophophase ou
secondaires en idiophase. Le pH et la température sont considérés comme étant des facteurs clés lors des productions
industrielles de l’espèce. À des valeurs optimales pour la croissance (température entre 28 et 30°C, pH à 7), P.
chrysogenum inhibe le métabolisme secondaire et favorise la production des céphalosporines, ainsi que la
compétition alimentaire contre les autres microorganismes. Ceci représente un grand pouvoir antimicrobien pour
l’espèce. D’un autre côté, lorsque les conditions deviennent défavorables, cette moisissure stimule de façon
significative la production des composés secondaires de défense telles que les pénicillines, les lipases, les lipolases
ainsi que d’autres substances à activité antibactérienne et antifongique. Dans ce travail, nous sommes arrivés à la
conclusion que les moindres changements dans les valeurs du pH et de la température pouvaient affecter de manière
significative la production des substances antimicrobienne par P. chrysogenum.