Résumé:
La présente thèse de doctorat s’intéresse à l’étude expérimentale de l’effet de trois biopolymères qui sont la paille de blé ; le marc de café et les cheveux humains sur la stabilisation des sols argileux gonflants, par le biais de l’amélioration de leurs propriétés géotechniques les plus importantes. Les biopolymères utilisés ont été choisis en fonction de leur disponibilité en tant que déchets locaux. Afin d’évaluer l’effet de l’utilisation de ces biopolymères dans l’amélioration des caractéristiques géotechniques des sols argileux, deux types de sols ont été utilisés. Ces derniers ont été caractérisés à l’aide de techniques macro et microscopiques (XRD, XRF). Par la suite, une série d’essais géotechniques, à savoir, les limites d’Atterberg, l’essai Proctor, l’essai de cisaillement direct, l’essai œdométrique et l’essai de résistance à la compression simple, ont été effectués sur les échantillons de sol traités avec différentes quantités de biopolymères.
Les résultats obtenus montrent que les trois ajouts sont efficaces pour améliorer les caractéristiques géotechniques des deux types de sol utilisés avec des quantités d’ajout variable d’un traitement à un autre entre 1% et 9% de la masse totale du sol traité. Nous avons constaté qu’il n’y a pas de meilleur ajout, car leur efficacité est liée au type de sol et à la proportion d’ajout. L’amélioration est également spécifique à chaque caractéristique, mais globalement, le marc de café s’avère meilleur pour améliorer les caractéristiques physico-chimiques, tandis que les cheveux humains sont plus efficaces que les autres pour améliorer les caractéristiques mécaniques. Ces résultats sont venus soutenir la politique de développement d’outils écologiques pour des solutions environnementales durables et encourager le recyclage de différents types de déchets pour des éventuelles réutilisations dans le domaine des travaux publics ou celui de la géotechnique routière.