Résumé:
L’architecture durable intégrée dans un site naturel classé, cas du PN Taza dans la wilaya de
Jijel, constitue l’étude que nous entamons dans le présent mémoire. L’objectif principal que
nous nous sommes fixés est de poser les fondements d’une démarche pour construire et
aménager dans cette aire protégée sans compromettre son intégrité écologique. Autant, il
s’agit d’arriver à concilier durablement entre la protection et la valorisation de cet espace
naturel reconnu au niveau international pour la richesse et la diversité de ses écosystèmes
notamment forestiers, hydrographiques et marins.
En tant qu’espaces naturels sensibles et remarquables, les aires protégées sont considérées
depuis des temps très anciens pour un enjeu de préservation de la diversité biologique,
végétale, animale mais aussi paysagère. En effet, les activités humaines ont bouleversé les
milieux et ont généré une diminution de la biodiversité, c’est le cas de l’expansion urbaine.
Des formes urbaines uniformes et pauvres en qualité architecturale occupent des surfaces de
plus en plus déployées, grignotent les espaces naturels et participent à une banalisation
générale des paysages.
Grâce à sa partie terrestre aux richesses éco-systémiques avérées et à son expansion marine
récemment intégrée, le PN Taza jouit d’un intérêt pédagogique et récréatif voire touristique
très important. Cet intérêt justifie donc tout l’enjeu de son ouverture au public. Toutefois, la
réception du public et le caractère fragile du milieu exigent le recours à une certaine
conciliation entre ces fonctions souvent jugées comme divergentes. Celle-ci s’avère
inéluctable particulièrement lorsqu’il s’agit de mener des opérations d’aménagement ou de
construction dans le parc et même dans ses parties périphériques.
Pour répondre à cette problématique, nous avons opté pour explorer les alternatives et les
méthodes mises en œuvre au niveau international. Considérant des questions similaires à
celles soulevées par notre cas d’étude, identifiées au terme d’un diagnostic approfondi, les
expériences étrangères s’avèrent intéressantes et innovantes. Relevant de l’architecture
durable et de l’éco-construction, ces dernières démarches constituent des clés pour
l’amélioration de l’attractivité de notre aire protégée et ainsi la conciliation durable entre sa
protection et sa valorisation.