Evaluation des effets des nanoparticules de TiO2 Sur le blé (Triticum durum).

Abstract

De nos jours, la détection des effets et des risques due aux nanoparticules métalliques sur l'environnement est devenu un sujet d’importance majeur. Parmi les principales cibles de ces NPs, il y’a les plantes, organismes qui sont en contact avec les trois milieux sol, eau et atmosphère. Dans le présent travail, nous avons choisi de suivre le développement des graines de blé exposées à des concentrations croissantes de nanoparticules de dioxyde de titane (50 ; 200 ; 800 ; 1600 ppm) pendant 14 jours, cela à travers l’évaluation d’une multitude de paramètres morpho-germinatifs, physiologiques et enzymatiques. Ainsi, nous avons jugé important de nous focaliser sur la phytotoxicité des nanoparticules de dioxyde titane (NP-TiO2) sur la germination et sur le développement des plantules de blé dur Triticum durum Desf (longueur des racines, longueur des feuilles). Dans un second temps, nous avons choisie d’évaluer l’effet de ces NPs sur deux paramètres physiologiques qui sont la perméabilité membranaire et le taux des pigments chlorophylliens. Et nous avons fini par l’étude d’un paramètre qui indique le déclanchement du système de défense antioxydant via le suivi de l’activité catalase (CAT). Nos résultats illustrent, une diminution du processus de germination ainsi qu’une diminution de la croissance racinaire et foliaire des graines de blé dur traités par les NPs de TiO2 comparativement au graines témoins. Concernant les paramètres physiologiques nous avons également constaté une diminution dose dépendante du pourcentage de perméabilité membranaire et du taux des pigments chlorophylliens. D’un autre côté, nous avons mis en évidence une induction dose dépendante de l’activité catalase au niveau racinaire et foliaire. Nous pouvons conclure, qu’en raison de leurs petites tailles et leur forte réactivité, les nanoparticules affectent négativement le développement des graines de blé dur et déclenchent potentiellement un stress oxydatif via la production d’espèce réactive de l'oxygène (ERO), toxique au niveau cellulaire.