Résumé:
Hassi R’Mel fait partie de la zone septentrionale de la plateforme saharienne, elle est soumise
à un climat de type saharien aride à une précipitation moyenne annuelle de 115.5 mm. Aucun
excédent en eau n’est enregistré et le déficit agricole annuel est important avec 891.6 mm. Le
réseau hydrographique est très peu développé, présenté par deux principaux Oueds; oued
Ennsa et oued Zeghrir. Hassi R'Mel apparaît comme un grand anticlinal ondulé, de direction
SSW-NNE et affecté par un réseau de failles directionnelles et transverses. Notre étude se
focalise sur l’application de l’approche géophysique par la méthode électrique afin
d'identifier les formations géologiques du complexe terminal et les structures tectoniques
susceptibles de constituer des réservoirs d'eau. Ces données ont été fournies pour l’ENAGEO.
En effet, les cartes de résistivités apparentes établies à Oued Ennsa nous permettent
d'identifier en surface, des formations de calcaire et dolomie d’âge Sénonien, fracturées et
épaisses de 140 m et en profondeur, les formations dolomitiques et calcareuses fissurées qui
forment la nappe turonienne épaisse de 70 m. A Oued Zeghrir, la présence des formations
résistantes carbonatées épaisses de 20 m en surface, que surmonte des formations calcarodolomitiques
et calcareuses Mio-Pliocènes, formant la nappe libre du même âge. Les calcaires
fracturés du Turonien semblent avoir un intérêt hydrogéologique majeur, il est épais de 77 m
et reposent sur les argiles cénomaniennes formant le substratum imperméable de notre
aquifère. La piézométrie de la nappe turonienne montre que l'écoulement des eaux
souterraines forme deux zones hydrogéologiquement différentes ; en l'occurrence, deux
dépressions piézométriques où les lignes de courant sont convergentes, l’une située à l’Est et
l’autre à l’Ouest, et deux dômes piézométriques qui apparaissent où les lignes d’écoulement
divergent, l’une située au Nord et l’autre au Sud-Est. Le gradient hydraulique montre des
valeurs variables entre 2.1 et 4.5 %, cela confirme que les formations constituant la nappe
sont favorables aux circulations d'eaux. Cependant, la corrélation entre la géophysique et la
piézométrie n’a pas été possible en raison du manque des données piézométriques sur les sites
d'investigation géophysique.