Résumé:
Dès l’année 1996, l’Algérie s’est dotée d’une nouvelle politique de l’eau. Cette nouvelle orientation est fondée sur l’émergence d’un esprit de concertation entre les intervenants dans le domaine de l’eau et la détermination d’objectifs communs, d’axes d’intervention claire et de propositions d’actions bien concrètes. Un des piliers de cette politique est la gestion intégrée des ressources en eau à l’échelle des bassins versants. Il n’y a pas d’autres issues possibles si l’on veut assurer la pérennité des ressources pour le bénéfice des générations actuelles et futures et atteindre la conciliation des usages dans une perspective de satisfaction des besoins légitimes de la population et des écosystèmes aquatiques. Le sous bassin de Boumerzoug occupe une grande partie de la wilaya de Constantine et le reste s’étend sur la wilaya d’Oum El Bouaghi, d’une superficie de 1832 Km2, et une population de 691 mille habitants, englobe un potentiel hydrique important. La moyenne pluviométrique atteint les 587mm/an sur l'ensemble du sous bassin, traduisant un apport globalement très important de l'ordre de 861 millions de m3 par an. Ce potentiel se trouve malheureusement confronté à d'importants problèmes de gestion et de la maintenance des ouvrages hydrauliques mis en place, réduisant ainsi le volume de mobilisation à moins de 60 millions de m3 par an. En outre, le sous bassin dans son étendus est purement dominé par l'industrie et l’industrie lourde polluante, favorisant une dégradation accélérée et continue de la qualité des eaux superficielle et souterraine. Aussi, une pollution agricole dans Les hautes plaines n'est pas à exclure. Au vu de cette situation angoissante, nous essayons pour la première fois d'appliquer les concepts d'une gestion intégrée et durable des ressources en eau, en se basant sur un diagnostic quantitatif et qualitatif des potentialités hydriques dans le bassin. Pour arriver à mettre les grands axes de cette nouvelle vision qui a pour but d'améliorer la gestion actuelle de l'eau, en favorisant une meilleure harmonisation entre les divers besoins et intérêts des communautés humaines et ceux des écosystèmes aquatiques, et éviter des lendemains catastrophiques .