Etude de la minéralisation polymétallique des filons de Boudoukha et son impact sur l’environnement. (W. de Skikda ; NE Algérien)

Abstract

L’ancienne mine de Boudoukha, située au Nord Est de l’Algérie, à environ 03 Km à l’Ouest du village de Ain Kechra renferme plusieurs filons de quartz à minéralisation sulfurée, polymétallique (Pb, Zn, Cu, Fe, Bi, Ag, Au, Sn, …). Ces filons de quartz sont encaissés d’une part, dans la granodiorite et d’autre part, dans son encaissant(les formations du Socle). Les données de terrain, combinées aux travaux de laboratoire (étude métallogénique) laissent apparaître que la minéralisation sulfurée, polymétallique de l’ancienne mine de Boudoukha est représentée par une paragenèse minérale primaire, comportant : galèneblende-pyrite-chalcopyrite et cuivre gris, et une paragenèse minérale secondaire, formée d’une part d’oxydes et d’hydroxydes de fer (magnétite, hématite, goethite et limonite), résultant de l’oxydation supergène des minéraux primaires ferrifères et d’autre part, des sulfures et carbonates de cuivre (covéllite et la malachite). Le phénomène d’altération supergène de la partie supérieure du protore sulfuré, polymétallique, se trouvant au-dessus du niveau piézométrique de l’ancienne mine de Boudoukha a engendré le développement d’une zone oxydée, exprimée en surface par des masses d’oxydes et d’hydroxydes de fer et du quartz, appelée chapeau de fer ou Gossan, et en profondeur, le développement d’une zone d’enrichissement en cuivre, appelée zone de cémentation. Le développement de ce chapeau de fer s’est accompagnée par une mise en solution et un lessivage par des solutions acides de certains éléments métalliques, notamment, les métaux lourds. Par ailleurs, l’altération et le lessivage du stock de minerai et des rejets de l’ancienne laverie de la mine de Boudoukha ont contribué à la production de solutions acides chargées en métaux lourds. Le drainage superficiel de ces solutions, acides chargées en métaux lourds qualifié de drainage minier acide (D.M.A) est à l’origine de la contamination des sols, des plantes, des alluvions des oueds et de la nappe phréatique du secteur de Boudoukha.