Résumé:
Le phénomène de l’exode rural a été l’un des phénomènes les plus marquants dans la
wilaya de Jijel. Ceci revient à des causes qui découlent de multiples facteurs tant au niveau économique, que politique, et social. Mais, en réalité, cette situation a aggravé la misère en ville et a entrainé l’apparition des constructions illicites et des bidonvilles, ce qui dégrade davantage l’environnement urbain. Le retour vers l’occupation de la compagne d’une manière rationnelle doit impérativement obéir à des stratégies de rurbanisation (urbanisation du rural) et la requalification des centres ruraux. À travers cette recherche nous présentons le problème de déséquilibre qui réside entre l’espace rural et l’espace urbain de la wilaya de Jijel afin de penser des solutions convenables, pour qu’ils soient plus homogènes et équilibrés d’une part et faire ressortir le rural du sous-développement d’autre part et cela grâce à des stratégies et des concepts plus adaptés et respectueux de l’environnement. Notre méthode de recherche se base
sur l’analyse d’état de fait de l’arrière-pays Jijelien en général et de la mechta El Ouadia, située dans la commune de Bordj T’har, en particulier, et cela à travers la délimitation et le traitement géographiques du territoire rural par ArcGIS et notamment l’enquête par questionnaire dont les résultats obtenus montrent que le territoire rural est enclavé et souffre de la dégradation de sa situation économique malgré qu’il possède d’énormes potentialités touristiques, représentant la carte gagnante pour son développement. La simulation numérique par le logiciel PLEAIDES de la maison rurale traditionnelle montre également que l’utilisation des matériaux locaux écologiques minimise la consommation énergétique, l’impact environnemental et assure le confort et le bien-être pour les habitants. À partir des résultats récoltés, nous avons proposé une
vision nouvelle d’un territoire viable qui prendra en charge ses spécificités socioéconomiques, urbanistiques, architecturales et écologiques.