Résumé:
De nombreuses études associent le développement de certaines pathologies à l'exposition des populations aux pesticides via l'alimentation, l'eau et l'air. Les légumes, connus depuis toujours pour leurs vertus diététiques, sont à priori des aliments potentiellement contaminés. L'évaluation de leur niveau de contamination donne une appréciation sur l'exposition du consommateur. A cet effet, une enquête est préalablement établie à Jijel afin de cibler au mieux les pesticides communément utilisés dans la région. Sept substances actives ont été retenues : l'endosulfan, le chlorpyriphos, le malathion, la cypernéthrine, la fenvalérate, la lambda-cyhalothrine et l’hexaconazole. Un échantillonnage de 03 sorte de légumes (poivron, tomate et chou-fleur) et réalisé à Jijel au niveau de 03 sites agricoles et ce durant la période avril-novembre 2007. Une méthode multi-résiduaire permettant l’extraction des pesticides à l'acétate d'éthyle est appliquée et l’analyse des RP se fait par chromatographie en phase gazeuse couplée de spectrométrie de masse (CPG-SM). Les résultats montrent une contamination de 9,72% des 72 échantillons de légumes prélevés dont 6,94 % à de taux résiduels de PPS excédent la limite maximale résiduelle (LMR). Les concentrations de résidus de pesticides détectées dans les échantillons contaminés sont sous l'influence de divers paramètres dont la rémanence de la substance active, l'effet matrice et les conditions pédoclimatiques, cependant nous attribuons principalement la fréquence de dépassement des LMRs au non respect des règle de gestion de l'application des pesticides, en l’occurrence le délai entre le dernier traitement et la récolte (DAR) et /ou le dépassement des doses d'application des PPS sur les cultures.