Résumé:
Le but de ce travail est d’évaluer les niveaux et la distribution spatiale des métaux lourds (Cd, Pb, Cu, Cr, Zn et Mn) et d’évaluer les risques écologiques posés par ces métaux lourds dans le marais de Redjla. Des échantillons d’eau et de sol ont été prélevés et soumis à une digestion totale et analysés pour le Cd, Cr, Pb, Cu, Mn et Zn. Les concentrations de métaux dans les solutions ont été déterminées par spectrométrie d’absorption atomique. Les concentrations de ces métaux ont également été analysées dans les parties aériennes et souterraine de Phragmites australis, Cyperus longus L., Juncus acutus L., Iris pseudacorus L., Sparganium erectum L., Alisma plantago-aquatica L., et Scirpus palustris L. Les résultats montrent que les concentrations de métaux lourds étudiés sont élevées dans l’eau et dépassent dans la plupart des cas les normes admissibles des eaux de surface, les concentrations dans le sol dépassent largement celles de l’eau, et varient considérablement entre ces deux compartiments. Cependant, ces valeurs restent en dessous des normes internationales, à l’exception du manganèse. Pour la végétation, les résultats montrent que dans la plupart des espèces, le Zn, Cu, Mn, Cr et Pb ont été prises par les feuilles, les tiges et les racines avec la plus forte accumulation dans les racines. Seul le Cd présente une concentration plus élevée dans les parties aériennes que dans les racines. La plupart des espèces étudiées ont montré des valeurs de Ft du Cd supérieures à 1. Ces résultats indiquent que les plantes ont adopté une stratégie d’accumulation à l’égard du Cd. Cette étude démontre que les macrophytes aquatiques peuvent être considérées comme bioindicateurs de la pollution par les métaux lourds.