Résumé:
L’analyse du discours repose sur une remise en cause d’une certaine
interprétation saussurienne de la dichotomie langue/parole, celle qui fait de
la langue le domaine de l’universel, du systématique, pour l’opposer à la
parole, domaine de l’individuel. Le champ de l’analyse du discours est
d’autant plus vaste et morcelé que l’on pourrait même parler d’éclatement
dans ce domaine. Par exemple, Austin et Searle aux actes de langage,
Benveniste s’intéresse aux phénomènes d’énonciation, Ducrot aux
connecteurs, la présupposition et à la polyphonie, Sperber et Wilson aux
processus inférentiels, le groupe Saint-Cloud au lexique