Résumé:
Le benzo(a)pyrène B(a)P est un polluant atmosphérique cancérigène capable d’induire une hépatotoxicité
via la génération des radicaux libres et l’induction d’un stress oxydant. La présente étude vise à évaluer
l’effet préventif de la propolis de Jijel contre l'hépatotoxicité aigue du B(a)P chez la souris. L’étude
phytochimique a montré que la propolis est riche en polyphénols et en flavonoïdes et possède une activité
anti-radicalaire contre les radicaux DPPH° et un pouvoir réducteur du peroxyde d’hydrogène. Les IC50 sont
de l’ordre de 30.54 μg/ml et 42.04 μg/ml respectivement. L’étude in vivo a montré que le B(a)P à 100mg/kg
en dose unique par voie intrapéritoniale (IP) présente une toxicité hépatique sévère 48heures après le
traitement. Ceci se traduit par une réduction significative des poids corporels des souris et des taux du
glutathion (GSH) et une augumentation de la peroxydation lipidique (MDA) et de l’activité des enzymes
anti-oxydantes superoxyde dismutase (SOD) et catalase (CAT). Le prétraitement par la propolis à (25mg
/kg/j) pendant 5jours a permis de prévenir cette toxicité par diminution des taux du MDA d’une part, et
augmentation des taux de GSH et de l’activité de la SOD et de la CAT d’autre part. L’étude histologique a
confirmé la toxicité de B(a)P et l’effet hépatoprotecteur de la propolis. Ces résultats recommandent donc
l’utilité de la propolis pour atténuer les dysfonctionnements hépatiques du B(a)P.
