Résumé:
Malgré la richesse diversifiée du patrimoine architectural traditionnel qui caractérise la zone frontalière Mila-Jijel, elle est aujourd’hui dans un état d’enclavement et d’abondance. La plupart de ses habitants ont quitté leurs maisons traditionnelles et ont émigré vers la ville à la recherche de commodité de vie moderne. La maison rurale traditionnelle est devenue une habitation indésirable avec les exigences de la vie actuelle. Elle est détruite et remplacée par de nouveaux types d’habitat qui indifférent l’identité traditionnelle et les paramètres environnementaux et écologiques. Notre étude vise à promouvoir et améliorer le modèle rural traditionnel à travers l’insertion de l’architecture écologique pour assurer le confort aux habitants et minimiser les effets néfastes pour l’environnement naturel et conserver surtout l’aspect traditionnel de l’architecture locale. Notre méthode de recherche se base sur l’analyse d’état de fait de la zone frontalière Mila-Jijel en général et de la mechta Dar Ayat située dans la commune de Amira Arres. Une enquête par questionnaire est menée sur un échantillon de la population. Les résultats obtenus montrent que l’espace rural souffre d’une marginalisation malgré ses potentialités naturelles et son patrimoine inestimable. Malgré cela les habitants sont optimistes à l’avenir de l’habitat rural avec le désir d’avoir un modèle adéquat qui préserve d’une part l’aspect traditionnel du territoire et d’une autre part assure le confort optimal tout en respectant l’environnement naturel. La simulation numérique par le logiciel PLEAIDES montre également que l’utilisation des matériaux locaux écologiques avec l’introduction des isolants minimise la consommation énergétique, l’impact environnemental et assure le confort et le bien-être pour les habitants tout en préservant l’identité traditionnelle.