Résumé:
Depuis la révolution islamique en Iran, les écrivains iraniens exilés en France s’inscrivent dans la lignée d’une nouvelle forme d’écriture de l’exil, la littérature migrante. Leurs productions de nature souvent autobiographique se caractérisent principalement par le phénomène d’acculturation, un choix particulier de la langue ainsi le phénomène d’hétérolinguisme et d’écriture fragmentaire. Ayant recours à la notion d’acculturation établie par Sam et Berry ainsi qu’au concept de la littérature migrante de Simon Harel, ce travail de recherche vise à démontrer par l’étude du texte autobiographique Marx et la poupée de Maryam MADJIDI que l’écriture peut constituer en fait le seul territoire offrant à l’exilé la possibilité d’un encrage spatial, et devient dès lors l’unique moyen capable de rassembler et d’ordonner les composantes éparses de sa mosaïque identitaire