Résumé:
Le problème de la pollution environnementale s'aggrave de jour en jour, ce qui nécessite de réhabiliter les sites contaminés. Les chercheurs
ont mis au point une technique effective appelée bioremédiation. Le travail réalisé a pour objectif d’isoler des souches bactériennes capables de
dégrader les antibiotiques (Augmentin®, Clamoxyl® et Pénicilline®) à partir de 3 composts. Une phase d’acclimatation a été effectuée et 10
isolats différents sont isolés et identifiées. Un test de sélection a été fait en utilisant 3mg/l de chaque antibiotique dans 50 ml de MMM. A partir
de ce test on a choisi les 4 souches les plus performantes qui ont une croissance maximale après 24 h. La souche S2 avec une DO de 0.2027, S4
avec une DO de 0.2455, S5 avec une DO de 0.2899 et S10 avec une DO de 0.2718. Les résultats obtenus montrent que les isolats (S2, S4, S5 et
S10) sont capables de croitre en présence de concentrations élevées des antibiotiques testés [3 mg/l à 1000 mg/l]. Un test de biodégradation a été
effectué en présence de 10 mg/l de chaque antibiotique. Selon les résultas obtenus à partir des chromatogrammes de l’HPLC le taux
d’élimination pour l’Augmentin® par S2 est de 18.06%, de Clamoxyl® par S4 et S5 est de 44.77% et 48.69% respectivement, enfin le taux de
réduction de la Pénicilline® est de 51.58% par S10. Le taux d’élimination d’Augmentin® par dégradation abiotique est de 0.72%, Clamoxyl®
par un taux de réduction de 0.38%, alors que le taux d’élimination de la Pénicilline® est de 1.73%. La dégradation d’Augmentin®, Clamoxyl®
et Pénicilline® est due principalement à une biodégradation d’origine bactérienne (phénomène d’adsorption négligeable).