Résumé:
Les lipides de l'organisme constituent des vecteurs énergétiques à haute efficacité et le substratum des
membranes cellulaires. L'hydrolyse des triglycérides (TG) permet de mobiliser les acides gras, une source
privilégiée d'acide adénosine triphosphorique (ATP) pour la plupart des tissus. L'état physique des membranes
dépend de la composition des lipides membranaires. Ils constituent également la source de la vaste famille des
médiateurs lipidiques qui agissent de manière autocrine ou paracrine sur des récepteurs membranaires
(eicosanoïdes) ou nucléaires (hormones stéroïdiennes, acides rétinoïques, eicosanoïdes, oxystérols). Des
anomalies de la production de ces médiateurs sont en cause dans les pathologies endocriniennes, inflammatoires,
cancéreuses, cardiovasculaires, voire dans le vieillissement. Il n'est donc pas étonnant que l'homéostasie des
lipides soit étroitement contrôlée. Ce contrôle s'effectue sur la lipogenèse ou la P-oxydation des acides gras, sur
l'inter conversion des acides gras essentiels alimentaires et sur les lipases et phospholipases responsables de I~
mobilisation des acides gras et des médiateurs lipidiques. S'agissant de molécules hydrophobes ou amphiphiles,
leur transport extra- ou intracellulaire implique des protéines vectrices. La dynamique des lipoprotéines
plasmatiques est un des éléments fondamentaux de l'homéostasie des lipides. Toute dysrégulation de celle-ci,
d'origine nutritionnelle, environnementale ou génétique, induit des perturbations physiologiques majeures :
obésité, diabète, athérosclérose, maladies de surcharge.