Résumé:
Notre travail s’inscrit dans le cadre de la sociolinguistique et se rapporte à la translittération de l’arabe algérien, variété linguistique ne disposant pas d’alphabet propre, sur les réseaux sociaux.
D’un côté, nous avons mené une enquête par le biais d’un questionnaire afin de dégager les motivations sous-tendant le choix de l’alphabet (arabe vs. Latin) chez les internautes pratiquant l’arabe algérien sur les réseaux sociaux, et vérifier par-là la présence de toute relation éventuelle entre l’alphabet retenu et les représentations que se construisent ces internautes de la langue habituellement écrite dans ce même alphabet (français vs. arabe standard).
D’un autre côté, nous avons collecté des commentaires sur Facebook en vue de concevoir un modèle de translittération qui permet le passage alternatif entre les deux écritures numériques : « arabizi algérien » et « arabe algérien en caractères arabes », suivant en cela les critères de normalisation évoqués par Emanuelle Perrin (2016).
Le modèle de translittération numérique de l’arabe algérien que nous avons proposé a permis un enrichissement et un apport à la réflexion portant sur la translittération de l’arabe algérien en général.