Résumé:
Le cyclophosphamide est l’un des agents chimiothérapeutiques les plus utilisés dans le traitement du cancer. Malheureusement, les schémas de chimiothérapie utilisant du cyclophosphamide sont fréquemment associés à diverses toxicités, notamment l’hépatotoxicité, la néphrotoxicité et la cardiotoxicité. Son mécanisme de toxicité englobe l’induction du stress oxydant et l’inflammation qui activent différentes voies de signalisation et induisent l’apoptose. Afin d’améliorer la qualité de cette chimiothérapie, il se trouve donc indispensable de réduire sa toxicité en utilisant des molécules à effet protecteur. Les composés naturels comme la propolis constituent une bonne source de ces molécules protectrices. Le but de ce travail est donc de faire une recherche sur l’effet protecteur des molécules bioactives de la propolis contre la toxicité induite par le cyclophosphamide. Il a été constaté que les molécules bioactives de la propolis pourraient réduire la toxicité induite par le cyclophosphamide en améliorant les activités des enzymes antioxydantes telles que la SOD, la CAT et la GPx, en augmentant les taux du GSH et en diminuant les taux du MDA. De plus, elles pourraient inhiber l’inflammation en diminuant les taux des facteurs pro-inflammatoires tels que NF-κB, TNF-α, IL-1β, IL-6, iNOS et COX-2. Elles peuvent aussi moduler la voie MAPK et inhiber l’apoptose en diminuant Bax et en augmentant Bcl-2. Les effets de ces molécules pourraient conférer à la propolis une activité protectrice potentielle contre l’hépato-, la néphro- et la cardio-toxicité induites par le cyclophosphamide.