Résumé:
Le paracétamol est l’antalgique de choix bien qu’il ait des limites et nécessite un respect des doses et fréquence recommandées en fonction de chacun. À dose thérapeutique, 90% du paracétamol absorbé sera métabolisé et éliminé sous forme de métabolites inactifs (paracétamol-O-glucuronide et paracétamol-O-sulfate) et 10% sous forme de métabolites réactifs N-acétyl para-benzoquinone-imine (NAPQI). La NAPQI est détoxifiée par sa conjugaison avec du glutathion hépatique dans les limites de stock disponibles. À dose supra thérapeutique de paracétamol, on aura une accumulation de la NAPQI dans les hépatocytes entraînant leur cytolyse. Les doses dites thérapeutiques et supra thérapeutiques sont variables selon les patients. En effet, les facteurs de risque hépatotoxiques sont influencés par des caractéristiques physiologiques, pathologiques et par la médication en cours. Les posologies seront donc adaptées en fonction de l’âge, de l’hygiène de vie (en particulier de la consommation chronique d’alcool), des traitements par des médicaments contenant déjà du paracétamol ou par des médicaments inducteurs ou inhibiteurs enzymatiques.
Le paracétamol demeure impliqué dans un nombre significatif d’intoxications et de décès chaque année. Nous disposons de plusieurs outils pour nous aider à évaluer le risque d’hépatotoxicité suite à une exposition au paracétamol.
En cas de mésusage, les patients peuvent être traités par un traitement antidotique: la N-Acétylcystéine (NAC) pour éviter des lésions hépatiques potentiellement irréversibles. Ce traitement est administré à la suite d’analyses de moyens diagnostics efficaces pour des surdosages aigus.